Cancer du col de l'utérus

Cancer du col de l'utérus

 

Statistiques

Le cancer du col de l'utérus est un cancersexuellement transmissible causé dans la grande majorité des cas par une infection par le virus dupapillome humain (HPV). 

Près des deux tiers des femmes ayant une activité sexuelle sont en contact avec le virus, mais seulement 1 à 2% d'entre-elles contaminées par le virus vont développer un cancer du col de l'utérus. En France, le cancer du col de l'utérus était au 8ème rang des cancers féminins en l'an 2000 et au 5ème rang concernant sa mortalité. Chaque année 3400 cancers de l'utérus sont à l'origine d'environ 1000 décès par an et 30.000 dans toute l'Europe. 

Grâce à l'extension du dépistage par frottis, la fréquence de ce cancer baisse depuis une trentaine d'années à un rythme régulier. On recense un demi-million de cas par an dans le monde dont 60.000 rien qu'en Europe, 

Le cancer du col de l'utérus se place à la 2ème place des cancers féminins dans le monde. En Europe, on dénombrait 33.000 nouveaux cas en 2002 responsables de 15.000 morts. On estime que, au niveau mondial, une femme meurt du cancer de l'utérus toutes les deux minutes. 8 de ces cancers sur 10 ont lieu dans des pays en voie de développement. 

Le cancer du col de l'utérus a un développement sur une période de 5 à 15 ans débutant par une infection du virus du papillome humain (HPV), représentant le principal facteur de risque du cancer du col de l'utérus.

Facteurs de risque

Les facteurs de risques sont notamment les premiers rapports sexuels précoces, les partenaires multiples, une infection du ou des partenaires par le HPV ou autres infection sexuellement transmissibles et le tabac. Le cancer du col de l'utérus s'observe généralement chez les femmes âgées entre 45 et 60 ans, mais il peut aussi être détecté chez des femmes plus jeunes ou parfois plus âgées. 

La contamination s'effectue essentiellement lors de rapports sexuels non protégés. Le virus se transmet alors par simple contact avec la peau et lesmuqueuses et atteint environ 80% des personnes qui ont des relations sexuelles. 

 

Dépistage

  La prévention du cancer du col de l'utérus passe avant toute chose par le dépistage des lésions pré-cancéreuses et cancéreuses causées par le virus du papillome humain. Il repose notamment sur la pratique régulière d'un frottis qui, en prélevant des cellules du col, permet une analyse au microscope.

Frottis

Le frottis permet un examen des cellules du col de l'utérus au microscope et un recueil des cellules superficielles. Le prélèvement est ensuite étalé et fixé sur une lame de verre. Le prélèvement est alors envoyé à un laboratoire d'anapathologie qui fera une recherche de cellules anormales. Le dépistage du cancer du col de l'utérus se réalise dès l'âge de 20 à 25 ans. 

Il est recommandé d'effectuer un frottis tous les 3 ans après l'obtention de 2 frottis normaux à un an d'intervalle chez des femmes ayant une activité sexuelle, et ce, à partir de 20 à 25 ans. Mais pour de nombreux spécialistes l'intervalle de 3 ans recommandé semble long . Une période de 2 ans semble actuellement recommandée.

L'infection est fréquente chez les femmes dès leurs premiers rapports sexuels. Les risques d'infection vont en augmentant avec l'âge et le nombre de partenaires. L'utilisation de préservatifs lors des rapports sexuels permet de limiter la transmission du virus mais ne permet pas une éviction complète de tout contact, car il est présent au niveau des muqueuses génitales qui ne sont pas recouvertes par le préservatif.

Symptômes


 Saignements, infections, pertes vaginales, douleurs pelviennes... Ces symptômes ne sont pas spécifiques au cancer de col de l'utérus et peuvent être observés lors de maladies plus bénignes, comme notamment une infection vaginale. La persistance d'un ou plusieurs de ces symptômes nécessite un avis médical et un examen gynécologique. Consulter son médecin reste la meilleure attitude lors de l'apparition de ces symptômes. 

Bilan du cancer de l'utérus

Le bilan évalue l'extension locale et régionale de la tumeur. L'extension locale comprend la taille de la tumeur, l'envahissement des organes de voisinage et desganglions. 

L'extension générale englobe l'extension du cancer et l'existence de métastasesdans les poumons ou le foie par exemple. 

Un scanner du bassin, un IRM de l'abdomen, une radio du thorax ou uneéchographie pelvienne peuvent être pratiqués. 

Une échographie du foie et une scintigraphie osseuse pourront être réalisées. 

Traitement

Les traitements proposés sont la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie. Ils peuvent se pratiquer de manière isolée ou en association selon les protocoles décidés. La « conisation » ne permet d'enlever qu'une partie du col de l'utérus. Cette intervention permet de laisser en place une partie du col. Chez la femme qui n'a pas eut d'enfants, l'intervention sera toujours la plus limitée possible... 

Le chirurgien est parfois obligé de pratiquer une hystérectomie, c'est-à-dire uneablation totale de l'utérus : Celle-ci est habituellement accompagnée d'un contrôle, voire de l'ablation des ganglions locorégionaux. 

Vaccin

Depuis juillet 2007, le vaccin contre le cancer du col de l'utérus (Gardasil ® de Sanofi Pasteur MSD) est remboursé à 65% : il est destiné aux filles dès l'âge de 14 ans. Le vaccin protège contre 4 souches de papillomavirus, la 16 et la 18, responsables de plus de 7 cancers du col de l'utérus sur 10 et la 6 et la 11, responsables des verrues génitales ». 

Son objectif est une vaccination de 70% à 80 % des jeunes filles âgées de 14 ans avant leurs premiers rapports sexuels pour réduire de 70% le risque de cancer du col de l'utérus et de 90% les condylomes acuminés ... Le vaccin peut être proposé entre 15 et 23 ans, sous réserve que les jeunes femmes n'aient pas eu plus d'un partenaire sexuel. 

Il est remboursé 165 euros la dose par la caisse d'assurance maladie, sachant que trois injections sont nécessaires. Les deux rappels doivent être réalisés dans les 12 mois suivant la première injection. Ils sont généralement recommandés le second mois et le sixième mois. 

Le vaccin n'offre pas une protection contre la totalité des papillomaviruscancérigènes, ni contre les infections existantes.

Le frottis reste incontournable : Le maintien du dépistage pour les femmes de 25 à 65 ans est indispensable en parallèle à la vaccination car le vaccin n'est pas sensé se substituer au frottis.

Le test viral HPV permet une détection du risque de dysplasie du col ou de présence d'un cancer en cas de présence permanente du virus HPV. Le risque semble être écarté pour les 5 ou 10 ans après, si le test est négatif. Ce test doit être refait tous les 5 ans.